Plus qu'un mois, la forme ?
Dans un mois, à l'heure qu'il est, nous serons partis pour la phase finale de notre projet. Nous aurons probablement quitté Hendaye déjà, et n'apercevrons plus l'Océan Atlantique que par intermittence, depuis les premiers sommets. La prochaine fois que nous verrons des flots agités, ce seront ceux de la Méditerannée, quelques jours plus tard. Reste à savoir si je suis prêt ?
Mon entraînement suit son cours, presque sans accroc par rapport au plan prévu. Fin avril, pour valider ma phase de travail de la vitesse, j'ai couru un 10 km, épreuve que j'apréhende à chaque fois, car synonyme de souffrance. Souffrance courte, soit, mais intense : rien à voir avec une épreuve d'ultra-endurance. J'ai franchi la ligne d'arrivée de ce 10 bornes légèrement vallonné en 38 mn et 39 s, ce qui m'a totalement satisfait par rapport à mes ambitions. Ce temps, qui améliore mon meilleur chrono sur cette distance de 1 mn 30 s, valide ma VMA à 18,5 km/h. Je suis pile dans les clous de mes prévisions.
Bien sûr, il y a eu cette pause involontaire de presque 15 jours, avec seulement deux séances de course à pied. La raison ? Beaucoup de travail, et pas suffisamment de temps pour s'entraîner. Ceci dit, cette pause est venue à point nommé pour régénérer un corps qui en avait un peu besoin. En effet, je venais juste de terminer le Grand Raid 73, qui était ma dernière épreuve officielle avant la traversée des Pyrénées.
Ce GR73 s'est particulièrement bien déroulé, comme le retranscrit le petit récit que j'ai publié. Arrivé en 22e position sur un peu plus de 220 partants, le tout en 11 h 09 mn, ce résultat me conforte dans mes choix de préparation. Pas tant de volume que ça depuis le début de l'année, mais beaucoup de qualité, de travail musculaire et de vitesse, le plus souvent en côtes. Il n'y a pas de secret, pour être capable d'avaler 50 000 mètres de dénivelé positif, il faudra de bonnes cuisses et de bons mollets, mais pour en avaler 50 000 en négatif, ce sont d'excellents muscles, en acier trempé, qui seront nécessaires.
Outre ce GR73, je suis allé m'amuser avec ma compagne vers la fin mai sur les pentes du Ventoux, où Stéphane courait justement le Grand Raid Dentelles Ventoux. Nous l'avons retrouvé lors de sa descente sur Brantes, depuis le Mont Serein, juste en-dessous du Mont Ventoux. L'un comme l'autre avions une bonne forme et une bonne allure !
Ce dernier mois va continuer un peu sur le même schéma, avec quotidiennement des séances de puissance et de vitesse en côte couplées à des séances d'étirements et de musculation (pectoraux, dorsaux, épaules, abdominaux). Deux blocs de 3 jours au volume important (course à pied, VTT, randonnée) viendront compléter ces quelques semaines, avant de finir par une semaine très légère juste avant l'épreuve, ceci pour arriver aussi frais que possible, et avec une énorme envie d'avaler les pentes pyrénéennes.
Rendez-vous dans un mois pour valider cet excellent état de forme !