Affutage de l'outil de travail

Publié le par HRP

À moins de deux semaines du départ, l'heure est venue de procéder aux derniers réglages, en particulier ceux concernant l'outil de travail du coureur : ses pieds.

L'une des premières questions qui surviennent quand nous parlons de cette traversée des Pyrénées, c'est "mais dans quel état vont être tes pieds ?". Évidemment, l'idée de parcourir 650 km en montagne fait peur, et justement, nous nous y préparons soigneusement. Chacun de nous trois a déjà participé à de nombreuses épreuves longues en montagne, et a parfois eu à souffrir des pieds. Mais il existe des préventiions efficaces, et des getes simples permettant de pratiquement éviter tout problème.

En premier lieu, nous procédons à une préparation de notre voûte plantaire, à l'aide de jus de citron et de crême anti-frottements. L'application du jus deux fois par jour et de la crême au coucher ramollit les durillons, assouplit la peau, et évite par la suite bien des problèmes (ampoules, échauffements...).

Côté pieds toujours, chacun a le droit à une jolie pédicure 10 à 15 jours avant l'épreuve, afin d'éliminer tous les surplus de peaux dures, les éventuels cors, durillons, et de couper les ongles au plus précis. Tous les coureurs (et les randonneurs !) connaissent l'importance d'une coupe au carré très soigneuse des ongles, sans quoi très rapidement la buttée contre les chaussres provoque des blessures (hernies ingales douloureuses, puis chute).

Ensuite, chacun d'entre nous utilise des chaussettes adaptées d'une part au type d'effort, et d'autre part à son pied. Pour l'un ce sera telle marque et tel type, pour l'autre telle autre marque. Le tout est de les avoir longuement testées à l'entraînement pour savoir que c'est celles-ci qu'il faut. Bien entendu, le jour du départ, chaque paire aura déjà été portée et lavée, et utilisée une fois depuis le dernier lavage. Un nombre de chaussettes suffisant est prévu pour en changer tous les jours, et éventuellement au cours d'une journée si besoin (intempéries ou autre).

Enfin, pendant la traversée, les coureurs et l'entourage sont en mesure de réparer tout bobo superficiel survenant aux pieds : ampoules, échauffements, légères blessures même. Une ampoule bien traitée (perçage à l'aide d'une aiguille, aspiration du sérum, injection d'éosine, pansement) est pratiquement oubliée après une nuit de sommeil, alors qu'elle peut s'avérer très handicapante si elle est ignorée.

N'oublions pas pour finir que l'hygiène joue un rôle important dans ce genre d'aventure : conserver des pieds aussi secs et propres que possible est un gage de réussite.

Publié dans Entrainement

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